L’édition américaine des Brussels Days a débuté ce lundi 21 mai matin avec un petit déjeuner de travail axé sur le développement de villes plus durables. Cécile Jodogne s’y est exprimée pour partager l’expérience bruxelloise en construction passive, un secteur porteur en opportunités pour les entreprises bruxelloises.

Les pays du monde se sont engagés lors de la COP 21 à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet accord ambitieux a pour corollaire un changement de paradigme dans l’évolution récente des techniques de construction.

Les bureaux d’études et d’architecture recherchent avec les services d’ingénierie des sociétés de construction, de nouvelles techniques de construction innovantes.

Et c’est singulièrement dans cette dynamique que Bruxelles s’est illustrée ces dernières années.

Bruxelles INSPIRANTE

Bruxelles compte à ce jour plus de 1.000.000 m2 de bâtiments passifs ! “Je suis d’ailleurs très fière que ce modèle ait inspiré le projet “Une ville : construire pour durer” du maire de New-York Bill de Blasio pour réduire radicalement les émissions”, explique Cécile Jodogne. “Après une visite d'étude à Bruxelles il avait déclaré en avril 2016 : “Le programme de construction exemplaire, actuellement en cours de développement, est basé sur celui de Bruxelles”. Une fierté pour notre Région !”, a-t-elle ajouté.

Mais Bruxelles n'a pas attendu 2016, notamment en imposant des normes de performance élevées sur les bâtiments. La Belgique a en effet une longue tradition dans les maisons et les bâtiments efficaces. En 1958, il y a 60 ans, un inventeur belge construisait déjà la première maison qui suivait le soleil pendant la journée et était déjà équipée de fenêtres à double vitrage.

Pour continuer à innover et anticiper, une nouvelle avancée intégre les applications issues des nouvelles technologies du numérique et de l’Internet des objets : smart grid, smart cities, stockage d’énergie automobile, etc.

A Bruxelles on ne cesse d’avancer pour ralentir le changement climatique !

Bruxelles INNOVANTE

“L'innovation et la curiosité sont essentielles au domaine de l'écoconstruction”

La Région de Bruxelles-Capitale est aujourd’hui un leader à grande échelle dans ce domaine. Nous mettons à profit une longue expérience, en ayant exigé que tous les bâtiments, neufs et rénovés, publics et privés, résidentiels, commerciaux et institutionnels, répondent aux normes énergétiques de haute performance.

“De 1990 à 2011, la population bruxelloise a augmenté de 16% ... Mais grâce aux mesures mises en œuvre, la consommation d'énergie n'a augmenté que de ... 1%”, a souligné Cécile Jodogne.

Bruxelles DETERMINÉE

Fort de ces résultats, le gouvernement bruxellois est allé encore plus loin en introduisant la politique “Bruxelles Passive 2015”. Cette réglementation exige que les nouveaux bâtiments soient conformes aux normes passives et que les rénovations respectent des normes énergétiques basses.

“Cette nouvelle réglementation bruxelloise a déclenché une émulation dynamique entre architectes, experts en techniques spéciales, ingénieurs-conseils, constructeurs, fabricants de matériaux, agents immobiliers et maîtres d'ouvrage”, explique la secrétaire d’Etat. “Bruxelles est un véritable vivier d'entreprises spécialisées dans l'éco-construction” conclut-elle.

Parallèlement à cette réglementation et pour pousser la dynamique à un niveau plus élevé et plus structuré, le cluster ecobuild.brussels a été créé en 2007. Il regroupe 166 professionnels du secteur de la construction et de la rénovation durables à Bruxelles. Leur savoir-faire et leurs techniques se sont améliorées avec le temps, les nouveaux bâtiments étant devenus passifs et les rénovations moins énergivores.