Bruxelles : implantation idéale pour tous les diffuseurs audiovisuels internationaux impactés par le Brexit!

Vendredi, 19 octobre, 2018

Guidance broadcasting and video on demand if there is no Bruxit dealMessage de Cécile Jodogne, secrétaire d’Etat au commerce extérieur – Région de Bruxelles-Capitale

Son site officiel en fait état, le gouvernement britannique invite les diffuseurs audiovisuels (chaines TV, VOD etc.) émettant depuis le Royaume-Uni à prendre les mesures nécessaires pour continuer à émettre au sein de l’Union européenne !

Cette conséquence du Brexit, nous l’avons identifiée depuis longtemps ! J’ai même organisé à Londres dès novembre 2017 un évènement en vue de sensibiliser les principaux diffuseurs basés au Royaume-Uni à cette problématique, et de les informer sur les spécificités uniques qui font de Bruxelles un hub particulièrement intéressant pour la diffusion de contenus audiovisuels à portée internationale.

En effet, la directive européenne 2010/13 relative à la fourniture de services de médias audiovisuels (Audiovisual Media Services Directive – AVMSD) permet à l’aide d’une licence délivrée par un État membre de l’UE de fournir des chaînes de télévision ou vidéos à la demande dans tous les autres États membres.

Cette directive a été transposée de manière très différente par les différents Etats membres, qui y ont ajouté des obligations en matières de contenu linguistique par exemple. La majorité des chaines de télévisions pan-européenne, notamment américaines, et des services de VOD diffusant dans plusieurs pays européens ont dès lors opté pour le pays affichant le régime le plus souple, à savoir le Royaume-Uni.

Un cadre particulièrement avantageux pour les diffuseurs qui s’installeront à Bruxelles

Suite au Brexit, ces diffuseurs vont donc devoir relocaliser une partie de leurs activités au sein de l’Union européenne. Or, Bruxelles possède un régime de régulation particulier en cas de diffusion de contenu dans une langue autre que les deux langues nationales. En effet, dans notre Région, les diffuseurs qui ne peuvent être exclusivement rattachés à une des trois communautés dépendent de du régulateur fédéral (l’IBPT). Or, ce dernier offre un cadre particulièrement avantageux pour les diffuseurs internationaux en terme de langue des contenus diffusés.

La région bruxelloise est donc en pole position pour attirer les diffuseurs de chaines de télévision pan-européennes et les fournisseurs de VOD après le Brexit !

A cette spécificité régulatoire s’ajoutent en effet d’autres atouts de Bruxelles : son multiculturalisme ; son secteur créatif bouillonnant, sa production audiovisuelle en pleine essor; le cadre fiscal favorable au secteur, sa proximité avec Londres et sa position centrale au cœur de l’UE.