Mercredi matin, Cécile Jodogne a rencontré les 33 participants aux programmes BEMP (Brussels Export Manager Program) et IEOP (Import Export Officer Program). Ce petit-déjeuner-rencontre avait pour objectif d'échanger avec les stagiaires au sujet de leur expérience vécue durant cette formation et de répondre à leurs éventuelles questions en amont de leur départ en stage à Bruxelles pour les Import-Export Officer et en mission de prospection à l'étranger pour les Export Managers. 

Un programme, deux formations

Les formations sont organisées conjointement par Brussels Invest & Export (hub.brussels), Cefora/Cevora, la VDAB et Bruxelles Formation et s'organisent de deux manières différentes :

La première, qui concerne les BEMP, consiste en une immersion de 6 mois dans le commerce international incluant 8 semaines de formation théorique, 6 semaines dans une PME bruxelloise et 2 mois à l'étranger pour y mener une étude de marché et tester les prospects sélectionnés lors de son stage. Cette formation est accessible aux diplômés d'un Bachelier ou d'un Master et ayant une bonne connaissance de l'anglais et d'au moins une autre langue étrangère. Cette année, les candidats s'envoleront vers Montréal, Paris, Casablanca, New-York, Paris, Lyon, Sao Paulo, San Francisco, Jakarta, Johannesburg et Tokyo.  

La deuxième, qui concerne les IEOP cette fois, s'adresse aux diplômés d'un CESS, d'un Bachelier ou d'un Master. Ils sont actuellement en cours de formation pour découvrir les tenants et aboutissants de l'import et de l'export, notamment par la préparation de missions de prospection et le maintien de contacts à partir de Bruxelles, mais également par l'accomplissement de tâches administratives variées. Ils effectueront leur stage à Bruxelles de mai à juillet. 

Les stagiaires sont tous demandeurs d'emploi, âgés en moyenne entre 30 et 34 ans avec chacun des parcours différents et variés. 

Ces formations répondent à une réelle demande des PME, puisque celles-ci ont besoin de spécialistes pour développer leurs exportations vers de nouveaux marchés. 

La secrétaire d'Etat en charge du Commerce extérieur Cécile Jodogne s'est dite ravie de l'excellente opportunité que représente ce programme pour l'avenir des stagiaires : "depuis 2005, année à laquelle a démarré le premier programme de formation, près de 350 candidats ont été formés, néerlandophones et francophones confondus", précise-t-elle. "De plus, le taux moyen de l'insertion professionnelle des candidats formés endéans les 6 mois après la fin du programme est de 60%, et de 79% pour l'édition 2017" a-t-elle tenu à ajouter.

Les PME bruxelloises recrutent aussi

Une ancienne stagiaire BEMP a été engagée auprès d'une PME bruxelloise à l'issue de son stage à New-York. Dans la foulée, Cécile Jodogne s'est rendue à l'atelier de conception et de développement "Les Skewies" pour y rencontrer les fondateurs ainsi que l'ex-stagiaire en question.

Les Skewies est une marque spécialisée dans les accessoires originaux pour petits et grands enfants (cartables, trousses, etc.) Pratiques, colorés et ludiques, les Skewies présentent une qualité sans compromis à un prix abordable. Après 20 ans dans le secteur du dessin animé, c'est dans la création textile que Sylvie Lacroix a décidé de se reconvertir. La petite entreprise compte désormais 3 personnes : Sylvie, son mari François et Constance, ex-stagiaire BEMP.

La marque Skewies s'exporte plutôt bien : "90% de notre chiffre d'affaire se réalise à l'étranger. Notre principal marché à l'exportation se trouve en France, mais nous exportons aussi en Israël, en Suisse, en Italie et en Asie. Notre projet actuellement est de développer le marché américain, et c'est pourquoi nous avons accueilli une stagiaire BEMP l'an passé, engagée à l'issue de la mission de prospection qu’elle a réalisé pour nous à New-York", explique Sylvie Lacroix, éditrice de la marque. "Exporter à l'étranger représente un challenge : chaque pays a son propre fonctionnement, ce n'est pas parce qu'on est distribué une fois que c'est un acquis définitif. Il faut sans cesse mettre en place de nouvelles stratégies et démarcher de nouveaux distributeurs. Ne surtout pas hésiter à ouvrir les champs au maximum!", ajoute-t-elle.