Du samedi 21 au samedi 28 avril, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Cécile Jodogne participe à une mission économique à Singapour et en Chine et représentera une délégation de 13 chefs d’entreprises actives dans le secteur des nouvelle technologies et des services financiers. Les objectifs sont de montrer que Bruxelles constitue un biotope unique pour les demandeurs en solutions FinTech et de trouver de futurs partenaires stratégiques.

En combinant les aspects “finance” et “technologie”, la FinTech permet de repenser les services financiers à la fois de manière large et ciblée. De la "crypto-monnaie" (monnaie numérique utilisable sur un réseau informatique décentralisé, de pair à pair) aux robots conseillers, l’éventail des prestations offertes par la FinTech est vaste.

Bruxelles, prochain hub pour les technologies financières

Bruxelles a l’ambition de prendre la révolution FinTech à bras-le-corps. En mars dernier, la Commission européenne a présenté un plan d'action visant à faire de l'Europe un "centre mondial" des innovations technologiques dans la finance avec pour objectif de "rendre les marchés plus sûrs et plus faciles d'accès".

Afin de positionner Bruxelles en tant qu’hub incontournable pour les technologies de la finance, la secrétaire d’Etat s’arrêtera d’abord à Singapour où les FinTech représentent un secteur d’activité important. Les FinTech font partie intégrante du programme "Smart Nation", initié récemment par le gouvernement qui soutient l'innovation dans le secteur des services financiers.

“J’espère pouvoir montrer que Bruxelles constitue un écosystème dynamique en matière de FinTech, et que les entreprises singapouriennes ont tout intérêt à s’y installer, plutôt qu’à Londres, dans le cadre du Brexit”, explique Cécile Jodogne.

Pour ce faire, une rencontre avec le Ministre de l’Industrie et du Commerce est prévue.

Après Singapour, Cécile Jodogne fera halte en Chine, pays qui s’impose comme le centre névralgique de la finance numérique.

Découverte de marchés potentiels

Dans toutes les grandes villes de Chine, avoir un porte-monnaie dans sa poche devient une pratique obsolète. A Pékin, les petits vendeurs de rue n’effectuent plus les transactions avec les clients de la main à la main mais de smartphone à smartphone. Même chose pour payer ses achats dans un magasin de vêtements ou encore pour commander un taxi. En Chine, plus qu'ailleurs, la dématérialisation du paiement est une réalité quotidienne. Et les services financiers en ligne ont le vent en poupe.

Devant l’essor de l’usage mobile, l’émergence d’une classe moyenne et leur secteur bancaire traditionnel en désuétude, les géants de l’e-commerce chinois ont compris l’intérêt de développer des solutions de paiement numérique et de technologies financières.

Au vu de ce contexte, il n’est pas étonnant que Brussels Invest & Export (hub.brussels), Agoria, le cluster Software.Brussels et le Belgian Finance Club aient réuni leurs forces pour mettre en place une mission économique avec pour point d’intérêt la FinTech.

Au programme de cette mission : des rencontres B2B, des visites d’entreprises locales de renommée mondiale telles que Alibaba, Ant Financial, Baidu, WeBank, etc., du réseautage et des séminaires sur les technologies financières.

L’idée est d’une part d'attirer les investissements étrangers en présentant Bruxelles comme une alternative incontournable dans le cadre du Brexit, et d’autre part, de découvrir le marché potentiel pour les entreprises bruxelloises actives dans la FinTech.

"Singapour et la Chine connaissent une croissance importante et apparaissent jour après jour comme étant des acteurs majeurs en termes d’utilisation des technologies financières, mais également en termes d’innovation dans cette industrie", explique la secrétaire d’Etat Cécile Jodogne. "C’est dans ces pays asiatiques que nous devons nous rendre pour montrer et réaliser les ambitions de Bruxelles. Nous voulons devenir un hub européen dans le domaine des FinTech".