Le verre à moitié vide ou à moitié plein?

05/12/2016

Pour aider les personnes qui ont ou pourraient avoir une consommation excessive d’alcool et pour la sécurité de tous, les autorités publiques se doivent de travailler à la réduction de la demande ET de l’offre. Tous les spécialistes le confirment, et c’est une recommandation très claire de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

On peut réduire la demande grâce à des actions de prévention (en milieu festif par exemple) et en aidant les personnes qui présentent une consommation problématique.

En régulant les pratiques commerciales et l’accès à l’alcool on agit sur l’offre, via la publicité et le marketing. Prix minimum, restriction de la vente inadéquate (comme sur les autoroutes ou dans les distributeurs automatiques) et législation claire concernant l’âge minimum, sont autant de mesures nécessaires.

Il y a un an déjà, j’ai relancé le processus d’adoption d’un plan alcool au niveau du Fédéral et des entités fédérées. Mon objectif : aider ceux qui font face à des problèmes de santé suite à une consommation excessive d’alcool.

Cet automne, avec mes collègues des autres entités fédérées nous avons dû constater le blocage du processus suite à l’obstination du gouvernement fédéral à vouloir aller à l’encontre des recommandations de l’OMS. C’est regrettable, le plan alcool a de ce fait perdu de sa substance : les mesures visant la réduction de l’offre ont été refusées ou totalement édulcorées.

Je dois constater que malheureusement, dans l’état actuel des négociations, les impératifs de santé publique passent après les intérêts des lobbys commerciaux. Espérons que nous pourrons revenir à une meilleure équité dans les mois qui viennent !

A l’approche des fêtes de fin d’année, j’aimerais que l’on puisse dire “santé” et que chacun profite de ces moments privilégiés, sans risque mais aussi sans stigmatisation !

Cécile Jodogne