Notre douleur et nos espoirs

17/11/2015

Ce vendredi 13 novembre en soirée, Paris fut frappé par des attaques d'une violence effroyable. Ce même jour, Beyrouth vivait une journée de deuil national après la série d'attentats les plus meurtriers que la ville ait connu depuis 1990.

Ce samedi, j'ai quitté notre pays choquée et bouleversée, pour une mission que je dois mener en Chine.

A Beyrouth, où j'étais en mission il y a un mois, la cohabitation des communautés est difficile, mais rendue possible par la volonté des Libanais. Je soulignais en rentrant à Bruxelles que la résilience et la persévérance restent de mise dans ce pays, comme en Jordanie, malgré les énormes défis, dont les conséquences de la guerre en Syrie ne sont pas les moindres.

Je vous parle de Beyrouth car face à la barbarie des attaques perpétrées à Paris, où des lieux symboliques de rencontre et de partage ont été délibérément visés, il nous faut penser à une humanité solidaire. Partout où frappe le terrorisme, la douleur des victimes et de leurs proches est la même. L’injustice est la même.

Les terroristes responsables de ces attaques barbares instrumentalisent nos peurs pour tenter d'imposer au monde une spirale destructrice. N’oublions pas l'Histoire et rappelons-nous la mécanique infernale de la terreur.

La distance entre la Belgique et la Chine n’atténue pas le choc. La délégation a tenu à rendre hommage aux victimes et à leurs familles en respectant une minute de silence en compagnie des dignitaires chinois et des invités officiels.

Partout où nous sommes, travaillons à ouvrir des espaces d'échanges et des lieux de rencontre. Dans le respect et la mémoire des victimes, il nous faut écarter les sentiments d'impuissance et d’indifférence, à la source de tous les fascismes. Je crois en notre capacité à surmonter cette terrible épreuve et à œuvrer pour des sociétés ouvertes et respectueuses de chacun.

Cécile Jodogne