Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne
Par ailleurs, Bruxelles n’a jamais eu la prétention d’être un centre financier à la hauteur de Paris ou Francfort. Elle n’a pas non plus les atouts déterminants que sont la proximité culturelle, dont dispose Dublin, ou le régime fiscal du Luxembourg, particulièrement favorable au secteur financier.
Il n’est donc pas étonnant que ces villes apparaissent devant Bruxelles. Signalons néanmoins qu’en ce qui concerne le secteur des assurances, vers lequel nous avons concentré nos efforts de promotion, Bruxelles attire autant d’entreprises que Paris (9%), et se place ainsi en 3ième position derrière Dublin et Luxembourg.
Enfin, le fait que Bruxelles est la capitale de l’Union européenne - normalement un de nos arguments clé pour attirer des investisseurs étrangers - ne joue pas en notre faveur vis-à-vis des britanniques qui se méfient de l’UE.
En parallèle, j’ai initié avec Bruxelles invest & Export la mise en place de séminaires à Londres adressés aux entreprises (britanniques et étrangères) basées au Royaume-Uni et souhaitant un accès facile au marché unique européen de 500 million de consommateurs.
En complément de ces séminaires, nous avons abordé le Brexit lors des missions organisées dans d’autres pays traditionnellement investisseurs au Royaume-Uni (tels que les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud). L’objectif étant d’inciter les grands acteurs économiques à (re)diriger leurs projets d’investissements au sein de l’Union européenne vers Bruxelles.
[...] A l'approche de l'échéance du Brexit, nous avons lancé la campagne de communication [...]. Elle a démarré en septembre dernier et vise en effet les trois secteurs que sont la pharmacie, la finance et l'assurance, ainsi que l'audiovisuel. [...]
Nous avons pu établir qu'au cours des deux ans et demi séparant la date du référendum, à savoir le 23 juin 2016 et le 31 janvier dernier, 95 entreprises à capitaux britanniques ont été créées à Bruxelles. [...]
Je vais vous citer un chiffre acté dans la base de données Bel-first : ce ne sont pas 9, mais 95 entreprises britanniques qui se sont installées à Bruxelles ces deux dernières années. Ces entreprises ne sont pas reprises dans le chiffre et les études que vous avez cités.